Tu dis que tu as peur des miroirs.
Tu as peur de l‘œil des caméras.
Au lieu de t‘enfermer dans le noir.
Arrête donc ton cinéma.
Miroir reflétant quelques plis.
Qui sont là même quand tu ne ris pas.
Tes cheveux deviennent-ils un peu gris.
Tes yeux ont-ils perdus de leur éclat.
Et oui ton corps si désirable,
Se flétrira tandis que moi.
Je suis une poupée gonflable.
Mais toi tu n‘es qu‘humain
Tant pis pour toi.
Mes lèvres sont en polyester.
Elles ne se gercent pas l‘hiver.
Mes yeux sont peints couleurs de l‘arc-en-ciel.
Ne clignant jamais au soleil.
Pourquoi ta peau n‘est-elle pas synthétique ?
Plastique comme ces poupées gonflées.
Mes cheveux en nylon ou en acrylique.
Evidemment défense de fumer.
Les miroirs ne font pas tant d‘histoires.
Ils reflètent sans réfléchir.
Insensibles à ton désespoir.
Résigne toi donc, résigne toi donc à vieillir.